Introduction de la médecine européenne en Iran au XIXe siècle
Introduction de la médecine européenne en Iran au XIXe siècle
Quoi qu’importée par des missions militaires et diplomatiques Britanniques et Françaises, le médecine européenne, dans ses versions néohippocratique et post-néohippocratique, fut intégrée par des médecins persans au niveau théorique sans passer par des moyens politiques tels qu’ils étaient employés en Inde, en Égypte et dans d’autres pays d’Afrique du nord. La politique était remarquablement présente dans cette pénétration, mais il s’agissait d’une politique soigneusement choisie par les autorités de la dynastie Qajar. Elle consistait à maintenir le statut institutionnel et politique de la médecine traditionnelle, représentée à la cour par le hakim-bâshi (médecin en chef), face au poste nouvellement créé de Tabib-e Makhsus (médecin particulier du shah) et à confier ce dernier poste aux médecins européens dont les pays n’avaient pas de visées coloniales ou expansionnistes dans la région. Cette politique explique la prédominance, à partir du milieu du xixe siècle, des médecins français par rapport aux médecins anglais en Iran Qajar. Le cas échéant, les autres médecins étaient de préférence de nationalité Autrichienne, Allemande ou Hollandaise.
Although european medicine, in its neohippocratic and post-neohippocratic forms, was imported by british and french military and diplomatic missions, persian physicians integrated it at a theorical level, and not by way of political means, as India, Egypt or other North-African countries. Politics were very present in the penetration of european medicine, but the politics in question had been carefully chosen by the Qajar dynastic authorities. They wished on the one hand to maintain the institutional and political status of traditional medicine, represented at court by the chief physician (hakim-bâshi), faced with the newly created position of the personal physician to the Shah (Tabib-e Makhsus), and to fill this latter post by european physicians whose countries did not have colonial or expansionist aims in the region. This policy explains the domination from the middle of the xixth century onwards, of french doctors as versus british ones in Qajar Iran. Otherwise, physicians tended to be often Austrian, German or Dutch.
69-96
Ebrahimnejad, Hormoz
50cc6b3c-c322-46e8-b735-2be331cdc9ea
December 1998
Ebrahimnejad, Hormoz
50cc6b3c-c322-46e8-b735-2be331cdc9ea
Ebrahimnejad, Hormoz
(1998)
Introduction de la médecine européenne en Iran au XIXe siècle.
Sciences Sociales et Santé, 16 (4), .
Abstract
Quoi qu’importée par des missions militaires et diplomatiques Britanniques et Françaises, le médecine européenne, dans ses versions néohippocratique et post-néohippocratique, fut intégrée par des médecins persans au niveau théorique sans passer par des moyens politiques tels qu’ils étaient employés en Inde, en Égypte et dans d’autres pays d’Afrique du nord. La politique était remarquablement présente dans cette pénétration, mais il s’agissait d’une politique soigneusement choisie par les autorités de la dynastie Qajar. Elle consistait à maintenir le statut institutionnel et politique de la médecine traditionnelle, représentée à la cour par le hakim-bâshi (médecin en chef), face au poste nouvellement créé de Tabib-e Makhsus (médecin particulier du shah) et à confier ce dernier poste aux médecins européens dont les pays n’avaient pas de visées coloniales ou expansionnistes dans la région. Cette politique explique la prédominance, à partir du milieu du xixe siècle, des médecins français par rapport aux médecins anglais en Iran Qajar. Le cas échéant, les autres médecins étaient de préférence de nationalité Autrichienne, Allemande ou Hollandaise.
Although european medicine, in its neohippocratic and post-neohippocratic forms, was imported by british and french military and diplomatic missions, persian physicians integrated it at a theorical level, and not by way of political means, as India, Egypt or other North-African countries. Politics were very present in the penetration of european medicine, but the politics in question had been carefully chosen by the Qajar dynastic authorities. They wished on the one hand to maintain the institutional and political status of traditional medicine, represented at court by the chief physician (hakim-bâshi), faced with the newly created position of the personal physician to the Shah (Tabib-e Makhsus), and to fill this latter post by european physicians whose countries did not have colonial or expansionist aims in the region. This policy explains the domination from the middle of the xixth century onwards, of french doctors as versus british ones in Qajar Iran. Otherwise, physicians tended to be often Austrian, German or Dutch.
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Published date: December 1998
Identifiers
Local EPrints ID: 163241
URI: http://eprints.soton.ac.uk/id/eprint/163241
ISSN: 0294-0337
PURE UUID: 0bb012b6-6804-4a2a-87dd-2fee699d3a45
Catalogue record
Date deposited: 07 Sep 2010 15:37
Last modified: 08 Jan 2022 02:30
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